Dessine-moi l’intelligence artificielle (2/3)

Par Valérie Ravinet, journaliste et Ström, dessinateur.

L’intelligence artificielle est une révolution qui bouleverse la société. Internet a déjà transformé la manière de travailler, de même que l’automatisation a fait évoluer les usines.

Dans ce contexte, le rôle du chercheur consiste à proposer, la société doit s’emparer des recherches et décider de ce qu’elle veut, en anticipant ce que la mise sur le marché va générer et en mettant en place des garde-fous. Les comités éthiques existent et jouent leur rôle. L’IA peut constituer un facteur de progression si la formation et la réglementation sont au rendez-vous. Le rôle du chercheur est de favoriser le développement de la culture générale scientifique, et d’être créatif !

Souvent, le chercheur travaille en silo dans sa discipline. Il écrit pour des gens qui s’intéressent aux mêmes domaines et échange principalement avec eux, partageant le même champ lexical, les mêmes priorités. En partageant avec des chercheurs qui travaillent sur des disciplines différentes, il modifie et fait évoluer ses angles de vue. Le modèle de l’institut ANITI va favoriser l’interdisciplinarité en matière d’IA ; un meilleur partage qui devrait bénéficier à l’ensemble de la communauté et au-delà à toute la société.

Les participants de la table ronde « Intelligence artificielle : comment (bien) préparer notre avenir ? » de la Nuit européenne des chercheur.e.s (Toulouse, 27 septembre 2019) étaient :

• Louise Travé-Massuyès, chercheuse CNRS, spécialiste du diagnostic automatique au Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes (LAAS-CNRS),
• Jean-Michel Loubes, enseignant-chercheur à l’Université Toulouse III - Paul Sabatier, rattaché à l’Institut de Mathématiques de Toulouse, expert des problématiques de biais pour les algorithmes.
• Jean-François Bonnefon, docteur en psychologie cognitive, chercheur CNRS à Toulouse School of Economics, à l’origine d’une plateforme en ligne « Moral Machine » sur les véhicules autonomes.