Pourquoi n’y a-t-il pas plus de lions dans la savane ?

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Pourquoi n’y a-t-il pas plus de lions dans la savane ?

Lion dans la savane
© Peter Fischer / Pixabay

Pour conserver les espèces, connaitre leurs écosystèmes et le ratio " prédateurs-proies " est fondamental.

Par Carina Louart, journaliste scientifique.

Jusqu’à présent, les écologues considéraient que les écosystèmes étaient gouvernés par une loi assez simple : plus il y avait de proies disponibles, plus il y avait de prédateurs pour les dévorer. Mais une nouvelle étude franco-canadienne vient ébranler cette théorie. Sous la direction de Michel Loreau, du Centre de théorie et de modélisation de la biodiversité de la station d’écologie expérimentale de Moulis en Ariège, le biologiste Ian Hatton, de l’université McGill (Canada), a étudié une base de données de plus de 2 000 communautés de grands mammifères, d’invertébrés, de plantes et d’organismes planctoniques vivant dans des espaces protégés de la planète.

« Quel que soit l’écosystème analysé, nous constatons que le nombre des prédateurs progresse toujours moins vite que celui des proies », souligne Miche Loreau. Et curieusement, le ratio prédateurs-proies est toujours gouverné par la même loi mathématique. Une loi qui pourrait être prise en compte dans le cadre des politiques de conservation des espèces.

« Elle permettra de réaliser des prédictions quantitatives sur les populations de prédateurs et de repérer d’éventuels dysfonctionnements d’un écosystème »

explique en effet Michel Loreau.

Une loi de puissance de type biomasse des prédateurs = (biomasse des proies) ¾.

La Station d’écologie expérimentale de Moulis (SEEM) est rattachée depuis ses origines au CNRS, et partenaire du labex Tulip, Moulis deviendra une unité mixte de service (UMS) et une unité mixte de recherche (UMR) avec l’Université Toulouse III – Paul Sabatier. Le Muséum national d'histoire naturelle est également une de ses tutelles