Le projet « La route : Mawah », quand la parole devient arts
"La route : Mawah" retrace le chemin d’une guinéenne qui a fui son pays pour arriver en France. A travers un projet artistique et pédagogique de création documentaire, David Haudrechy, Farah Harmouch et Audrey Houdart racontent son histoire.
La série Paroles d’Exploreur donne la parole à des scientifiques pour présenter leurs travaux et leurs aventures, en laboratoire ou sur le terrain, illustrés par des documents audiovisuels inédits. Cette vidéo a été tournée dans le cadre de la programmation de La Nuit européenne des Chercheur·e·s 2021 d'Albi -Toulouse. Propos recueillis par Hélène Pierre et Cécile Sabathier. Production : Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées. Réalisation et montage : studio Hipolito. Tournage au Quai des savoirs, juin 2021.
Par Cécile Sabathier, Lucas Cousinet et Hélène Pierre, de l'équipe Exploreur.
Farah Harmouch est artiste-designer, diplômée de l’isdaT - Institut supérieur des arts et du design de Toulouse. Audrey Houdart est compositrice et réalisatrice, diplômée du Master Créadoc de l’Université de Poitiers et du Conservatoire de Toulouse. David Haudrechy est professeur référent musiques actuelles amplifiées et responsable de la formation PLEXUS à l’isdaT.
Morceaux choisis
C’est quoi la route Mawah?
« C’est un projet qui s’intéresse au phénomène de la migration et particulièrement de la parole des femmes migrantes. C’est aussi un projet multiforme dans lequel on croise nos différentes disciplines, c’est-à-dire le documentaire, la musique, le design et les arts vivants. On s’est inspirées de la démarche de création documentaire avec la collecte de la parole et la rencontre. »
C’est qui Mawah ?
« C’est une femme de 27 ans qui a quitté la Guinée avec sa petite fille de deux ans et enceinte de 6 mois. Elle a été victime de l’excision. Elle a vécu ça à 10 ans et ne voulait en aucun cas que sa fille vive la même chose. Donc par un acte courageux et militant, elle s’en va et décide de ne jamais revenir. »
Votre meilleur souvenir sur ce projet ?
« L’un des plus beaux souvenirs c’était au moment de l’installation des cabines sonores dans le quartier du Mirail, lorsqu’on a vu Mawah passer par là… On avait perdu son numéro de téléphone et on est retombées sur elle par hasard […] C’est quelqu’un d’assez timide et réservé mais on sentait qu’elle était très touchée et fière que des gens puissent entendre son témoignage, son histoire. »