Microbes en action, avec Olivier Neyrolles

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Vivant・Santé

Microbes en action, avec Olivier Neyrolles

neyrolles olivier
© 2020 - photos : Sébastien Chastanet, OMP

La série « Les 2 font la paire » met en scène des couples insolites… Un ou une scientifique et un objet. Découvrez pourquoi ils se sont choisis et ce qu’ils représentent l’un pour l’autre.

Par Hélène Pierre, de l’équipe Exploreur.

Pour ce portrait original, l’équipe Exploreur a demandé à des chercheurs de différentes disciplines de venir avec un objet évoquant leur thématique de recherche. Une occasion de parler de leurs travaux, de leur métier, des rencontres qui les ont marqués durant leur parcours et de ce qui les anime dans leur quotidien, en laboratoire ou sur le terrain.

 

neyrolles brique lait
© 2020 - Sébastien Chastanet, OMP
neyrolles portrait
© 2020 - Sébastien Chastanet, OMP

 

Olivier Neyrolles est chercheur CNRS au sein de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (IPBS).

« Ce qui est passionnant dans le métier de chercheur, c’est notre possibilité de maintenir la part d’enfant en nous, je veux dire jouer avec le vivant, ouvrir des boites et regarder ce qu’il y a dedans, observer ce qu’il y a autour de nous avec différents appareils de hautes technologies ».

Pour ce portrait, il a choisi d’apporter…une bouteille de lait. Mais quel rapport avec son sujet d’étude ? Cet objet qui fait allusion au processus de pasteurisation est en réalité un clin d’œil à son parcours et plus précisément à l’Institut Pasteur où il a effectué sa thèse et accompli ses premiers travaux en tant que jeune chercheur.

Cette bouteille de lait fait également écho aux micro-organismes et à sa discipline, la microbiologie. Mais si les micro-organismes que l’on trouve dans les produits laitiers sont bénéfiques, ceux qui intéressent Olivier Neyrolles sont eux pathogènes. Il étudie les mécanismes qui sont à l’origine de la tuberculose et plus particulièrement la bactérie nommée Mycobacterium tuberculosis ou bacille de Koch responsable de cette maladie infectieuse qui touche principalement les poumons.

Avec son équipe, il étudie les facteurs qui permettent à cette bactérie d’être si virulente en résistant au système immunitaire. Il a pu identifier des récepteurs du bacille à la surface des cellules du système immunitaire qui interviennent dans le processus de pénétration puis de reproduction de la bactérie dans l’organisme. Ces recherches visent à développer de nouvelles applications thérapeutiques et de nouveaux candidats vaccins pour lutter efficacement contre les tuberculoses pulmonaires contagieuses.

 

> Écoutez l’interview d'Olivier Neyrolles. Réalisation : © Catherine Thèves et Vincent Ducasse (Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, Campus FM Toulouse).

 

IPBS : Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS, Université Toulouse III - Paul Sabatier)