Avant l’invention des satellites, et des bases de données numériques, l’astrophotographie a permis à l’Observatoire de Jolimont de positionner les étoiles du ciel toulousain les unes par rapport aux autres. Découvrez, grâce aux archives et instruments conservés, l’équipement centenaire de l’un des membres d'un projet international : " la Carte du ciel ".
Par l'équipe Exploreur.
Ce projet a été lancé en 1887 par Ernest Mouchez, alors directeur de l'Observatoire de Paris. L'objectif était de fournir un inventaire exhaustif des étoiles et de leur position en 22 054 clichés de 2x2 degrés chacun. L'entreprise, ample et ambitieuse, mobilisa 18 observatoires à travers le monde, tous munis d'instruments semblables.
Toulouse s'est vue attribuer une zone du ciel - la " zone de Toulouse " - à cartographier par la photographie, et ainsi la production d’un inventaire des étoiles de cette zone, avec leur position précise et leur magnitude. De 1891 jusqu'au début des années 1960, l'Observatoire de Toulouse a pris 400 à 500 clichés par an, et a mesuré les positions de 25 000 à 30 000 étoiles sur les clichés.
Références bibliographiques
Lamy J., 2007, «L’observatoire de Toulouse aux 18e et 19e siècles. Archéologie d’un espace savant», Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll.Histoire, 542 p.
Lamy J., (ed.), 2008, «La Carte du ciel. Histoire et actualité d’un projet scientifique international», Les Ulis : EDP Sciences, coll. Références Astronomiques, 250 p.