De la précision au bout des doigts
Nous vous invitons ici à découvrir un instrument scientifique, témoin d’une évolution technologique ou d’une pratique de laboratoire : un objet utilisé en son temps comme matériel de recherche ou outil d’enseignement.
Par l'équipe Exploreur.
Utilisé principalement dans le domaine de la biologie, le micromanipulateur de Fontbrune - du nom de son inventeur - permet de transmettre le mouvement de la main de l'opérateur à l'outil microscopique par une commande pneumatique. Ceci évite toute transmission de vibration et permet une réduction variable d’amplitude du mouvement.
Le principe du « Joystick »
L’appareil comprend un manipulateur et un récepteur. Le manipulateur, composé d’un levier de commande type « Joystick », pivote sur une rotule. Il transmet aux pistons de deux seringues orthogonales des mouvements horizontaux proportionnés à l’amplitude et à la direction de ses oscillations. La démultiplication des mouvements se règle en faisant varier la longueur du bras de levier agissant sur les pistons. Dans le levier se trouve la seringue assurant le mouvement vertical. Le récepteur est muni de 3 capsules barométriques disposées selon les 3 axes et dont la variation de volume donne à un micro-instrument un mouvement microscopique d’amplitude variable, reproduisant le mouvement de la main. Il est relié au manipulateur par trois tubes de caoutchouc souples. Celui-ci, issu des collections patrimoniales de l’Université Toulouse III - Paul Sabatier, provient du laboratoire de biologie végétale installé initialement à la Faculté des sciences, sur les allées Jules Guesde à Toulouse.
Instrument inventorié par la mission de sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain (PATSTEC) Occitanie Ouest de l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées.
Référence bibliographique
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Denis Beaudouin, septembre 2005, Charles Beaudouin: Une histoire d'instruments scientifiques, EDP Sciences - Collection Sciences et Histoire