Miroir ... mon beau miroir
Nous vous invitons ici à découvrir un instrument scientifique, témoin d’une évolution technologique ou d’une pratique de laboratoire : un objet utilisé en son temps comme matériel de recherche ou outil d’enseignement.
Par l'équipe Exploreur.
L'héliostat permet de renvoyer la lumière du soleil dans une direction fixe. Au moyen d'un miroir, les rayons du soleil sont renvoyés sur un point fixe, malgré le mouvement apparent de cet astre. Ainsi, une source lumineuse solaire stable est obtenue, afin de pouvoir reproduire la plupart des expériences classiques de physique : études de polarisation, de spectroscopie ou encore éclairage d'un microscope.
Une conception uniquement toulousaine
Ce " petit " héliostat a été conçu par Léon Foucault et construit par les ateliers Duboscq au début de 1862. Un mouvement d'horlogerie dans une boîte cylindrique entraîne l'axe polaire en rotation avec la même vitesse que celle du soleil. Dans sa conception simple et robuste, un pilier solide muni d'une fourche supporte le poids du "grand" miroir, qui mesure 30 cm par 15 cm. L'entraînement équatorial est assuré via son axe polaire et son axe de déclinaison, le miroir lui-même étant entraîné par une alidade.
Alors que l'héliostat de Silbermann pouvait être installé à n'importe quelle latitude, celui de Foucault, de par la fixité de l'axe polaire, ne pouvait fonctionner qu'à une latitude donnée. Celui-ci, issu des collections patrimoniales de l’Université Toulouse III Paul Sabatier, a été spécialement conçu pour fonctionner à la latitude de Toulouse (Toulouse 43''35).
Instrument inventorié par la mission de sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain (PATSTEC) Occitanie Ouest de l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées.