L'immunothérapie : une alternative à la chimio
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26 September 2016
1,5 minutes
Plus efficace, moins agressive : l'immunothérapie est en train de remplacer la chimiothérapie dans le traitement de nombreux cancers. Julien Mazières, responsable de l'unité de Cancérologie thoracique à l'hôpital Larrey du CHU de Toulouse, rapporte son efficacité dans le cancer du poumon.
Propos recueillis par Anne Debroise.
Quel est le principe de l'immunothérapie ?
Julien Mazières : Les cellules tumorales expriment à leur surface des marqueurs particuliers, que notre système immunitaire peut reconnaître et détruire. Le cancer intervient quand elles arrivent à masquer ces marqueurs et proliférer sans réaction du système immunitaire. L'immunothérapie consiste à bloquer ce mécanisme de masquage. Elle réveille les défenses naturelles de l'organisme. Contrairement à la chimio, elle ne s'attaque qu'aux cellules cancéreuses, et provoque beaucoup moins d'effets secondaires.
Sur quels cancers est-elle pratiquée ?
JM : L'immunothérapie a fait la preuve de son efficacité initialement dans le mélanome. Mais son indication est en train de s'étendre à d’autres tumeurs. Avec l'Institut universitaire du cancer de Toulouse et le CHU de Toulouse, nous testons depuis quatre ans l'immunothérapie dans le cancer du poumon, un cancer difficile à soigner. Nos essais cliniques montrent que l'immunothérapie permet de stopper le développement du cancer pendant plus de temps et améliore la survie plus longtemps que la chimiothérapie.
Est-ce efficace sur tous les patients ?
JM : Non, malheureusement, seulement un tiers des patients répondent à l'immunothérapie aujourd'hui. Notre objectif désormais est de comprendre pourquoi et d'identifier des marqueurs qui permettront de savoir à l'avance quels patients en bénéficieront.
