Les mystères des aurores boréales dans une bulle de verre
Nous vous invitons ici à découvrir un instrument scientifique, témoin d’une évolution technologique ou d’une pratique de laboratoire : un objet utilisé en son temps comme matériel de recherche ou outil d’enseignement.
Par l'équipe Exploreur.
Cet instrument fait partie du fonds Alexandre Dauvillier, physicien et astronome (1892-1979) ayant travaillé à l’Observatoire Midi-Pyrénées sur le site de Bagnères de Bigorre, dans les années 1940.
L’étude du ciel nocturne
Une aurore boréale, ou aurore polaire, est un phénomène lumineux provoqué par l'interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère.
Ce dispositif constitué d’une sphère en verre avec son valet et d’une terrella permet de synthétiser artificiellement les aurores polaires
La sphère en verre constitue une enceinte étanche dont presque tout l'air est retiré à l'aide d'une pompe à vide afin de recréer les conditions atmosphériques propre à l’apparition d’une aurore polaire. La terrella, boule magnétisée figurant la Terre, contenue à l’intérieur de la sphère, est bombardée d'un faisceau d'électrons. Il apparait des couronnes lumineuses autour des pôles magnétiques, exactement à la manière des aurores polaires. En effet lorsqu'une décharge électrique est envoyée dans l'enceinte en verre, les particules agissent autour de la terrella comme le vent solaire sur notre globe, c'est à dire que la décharge suit les lignes du champ magnétique et converge près des pôles magnétiques de la terrella. Kristian Birkeland, physicien norvégien, fut le premier scientifique à recréer une aurore boréale en laboratoire entre 1896 et 1917.
Instrument inventorié par la mission de sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain (PATSTEC - Occitanie Ouest) de l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées.
Référence bibliographique : "Les rayons cosmiques", A. Dauvillier, Professeur au Collège de France, Paris, Dunod, 1954