Manger sain : une idée fixe, avec Marie Dajon
« Bonjour Mme Dajon. Votre défi · Les deux font la paire · si toutefois vous l’acceptez, sera de nous parler de vos travaux de recherche, de ce qui vous anime et vous passionne mais aussi de ce qui vous motive à communiquer auprès des publics… à travers un seul objet. Bonne chance Mme Dajon. »
Par Hélène Pierre, de l’équipe Exploreur
Le rendez-vous est donné dans les locaux de l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées pour un shooting photo et une courte interview radiophonique. Pour ce portrait original réalisé dans le cadre de l’événement La Nuit européenne des chercheur·es, l’équipe Exploreur a demandé à des chercheurs de différentes disciplines de venir avec un objet évoquant leur thématique de recherche. Une occasion de parler de leur métier, de leur quotidien en laboratoire ou sur le terrain mais aussi du plaisir à partager leurs connaissances avec le public.
Marie Dajon est doctorante à l'Université Toulouse - Jean Jaurès. Elle mène ses recherches au sein du Centre d'Études et de Recherches en Psychopathologie et Psychologie de la Santé-CERPPS.
Pour faire écho à ces travaux, et après quelques jours de réflexion, son choix d’objet s’est finalement porté sur une salade et une pomme, symboles du manger sain. Car manger sain, c’est important. Mais parfois, cela peut tourner à l’obsession et devenir même une pathologie.
A travers sa thèse, Marie Dajon a choisi d’étudier l’orthorexie en France, trouble qui pousse une personne à s’attacher de manière obsessionnelle à la qualité des aliments qu’elle absorbe. Elle explique que « cette obsession de la nourriture saine est un trouble récent, peu connu et peu étudié, surtout en France. L'objectif de ma recherche est d'explorer tous les aspects de l'orthorexie et ses conséquences affectives, somatiques et sociales afin de mieux comprendre ce trouble et de pouvoir mieux le diagnostiquer ».
Elle s’intéresse également aux liens entre les conduites orthorexiques, les troubles du comportement alimentaire et la personnalité. Le but est de mieux connaître et comprendre ce trouble, ses co-morbidités, ses facteurs de vulnérabilité, ses causes et conséquences sur la santé et donc améliorer la prise en charge des individus orthorexiques.
> Écoutez l’interview de Marie Dajon. Réalisation : © Camille Berjonneau et Pierre Lemos (Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, Campus FM Toulouse).