Apprendre aux robots à marcher. L’IA pas à pas, avec Ewen Dantec

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Maths・Ingénierie

Apprendre aux robots à marcher. L’IA pas à pas, avec Ewen Dantec

paroles exploreur ewen dantec

Si pour nous, marcher est naturel, il s'agit pourtant d'un processus très complexe. Si un jour, nous voulons un robot bipède à nos côtés, il faut lui apprendre à marcher… comme un enfant, c’est le travail d’Ewen Dantec.

 


La série Paroles d’Exploreur donne la parole à des scientifiques pour présenter leurs travaux et leurs aventures, en laboratoire ou sur le terrain, illustrés par des documents audiovisuels inédits. Cette vidéo a été tournée dans le cadre de la programmation de La Nuit européenne des Chercheur·e·s 2021 d'Albi-Toulouse. Propos recueillis par Hélène Pierre et Cécile Sabathier. Production : Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées. Réalisation et montage : Hipolito. Tournage au Quai des savoirs, juin 2021.

 

Par Cécile Sabathier, Lucas Cousinet et Hélène Pierre, de l'équipe Exploreur.


Ewen Dantec est doctorant ANITI à l’INSA Toulouse, rattaché au laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes (LAAS-CNRS). Il est membre de la chaire « Mouvements artificiels » au sein de l’Institut interdisciplinaire d’Intelligence artificielle de Toulouse (ANITI).

 

Morceaux choisis 

Vous travaillez sur quoi ? 

« Je travaille sur le développement d’algorithmes prédictifs appliqués à la marche bipède pour les robots humanoïdes. En d’autres termes, j’apprends à un robot comment marcher. »

 

C’est quoi le principal enjeu quand on fait marcher un robot ? 

« On ne va pas chercher à reproduire parfaitement la biologie humaine, la marche de l’humain, mais davantage à le rendre réactif à son environnement, donc capable de se rattraper si on le pousse, par exemple. »

 

Entraîner une machine et apprendre à un enfant à marcher, c’est la même chose ? 

« Il y a beaucoup de similitudes. Les deux reposent sur l’utilisation de la mémoire, pour nous rappeler comment résoudre un problème et comment ne pas faire d’erreurs si on a déjà rencontré le problème. Je cherche à développer cette mémoire du mouvement pour le robot. »

 

Les robots pourraient-ils être un jour guides de randonnée ou profs de danse ? 

« Oui, c’est quelque chose qu’on pourrait envisager. De nos jours, on recherche davantage la robustesse chez les robots, comme leur faire traverser un terrain accidenté, pour des applications civiles de secourisme. On peut imaginer des robots qui interviendraient après un séisme. Par exemple pour pénétrer dans des bâtiments accidentés ou endommagés et secourir les personnes à l’intérieur. »