Mathieu Chalvidal : une vision pour l’IA
15 décembre 2020
6 minutes
Mathieu Chalvidal est un jeune chercheur avide de connaissances. Ses diplômes de grandes écoles en poche, il se tourne vers l’intelligence artificielle et entame un doctorat en neurosciences computationnelles. En mode ON, il partage sa connaissance de la théorie du contrôle, un formalisme mathématique qui permet d’analyser les évolutions d’un système lorsqu’on modifie l’une de ses variables. En mode OFF, il raconte aussi son insatiable curiosité pour l’intelligence artificielle et son envie de la partager.
ON-OFF, la nouvelle série des chercheurs toulousains. Le principe : demander aux chercheurs de présenter leurs travaux en 6 minutes et dévoiler quelques traits de leur personnalité. Pour sa première saison, la série a mobilisé cinq chercheurs de l’Institut interdisciplinaire d’intelligence artificielle de Toulouse – ANITI, et se concentre sur le thème des neurosciences. Cette vidéo a été tournée dans le cadre de la programmation de la Nuit européenne des Chercheur.e.s 2020 à Toulouse. Propos recueillis par Valérie Ravinet et Hélène Pierre. Production : UFTMiP. Réalisation et montage : Éditions 138. Tournée à La Cité de l'espace, novembre 2020.
Morceaux choisis
Côté OFF
Quel est votre principal trait de caractère ?
« Je suis impatient, ce qui n’est pas évident pour faire de la recherche, processus long qui n’aboutit pas toujours…Mais ça me permet de travailler sur moi ! »
Côté ON
Peut-on tromper une IA ?
« Oui, et c’est à la fois une bénédiction, parce que l’entrainement des réseaux est une des bases de l’intelligence artificielle, et une malédiction, parce que les modèles sont très fragiles. L’un des enjeux majeurs est de travailler à la robustesse des machines. Une ligne de recherche actuelle très importante consiste à comprendre puis catégoriser les erreurs pour rendre les machines plus performantes. »
Côté ON
Peut-on collecter toutes les erreurs possibles ?
« Nous avons besoin d’explorer pourquoi le modèle se trompe, pourquoi il commet des erreurs qui paraitraient aberrantes à un humain. Mais il y a tellement de manières de perturber un modèle qu’il parait impossible d’imaginer tout explorer. »
Côté OFF
Quelle est la chanson qui vous réconforte par-dessus tout ?
« L’Auvergnat, de Georges Brassens, parce que c’est mon grand-père qui me la chantait. »
Mathieu Chalvidal est doctorant, rattaché à Brown University, États-Unis, où il étudie des réseaux de neurones profonds d’un point de vue mathématique et informatique. Il est diplômé d’un Master of sciences de l’École Centrale Paris et de l’école de commerce ESSEC.
