La fonte des glaces, une icône du changement climatique ?

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Terre・Espace

La fonte des glaces, une icône du changement climatique ?

fonte glace

Que retiennent les lycéens de ce que qu’ils voient et entendent dans les médias ? Environnement, Santé, Intelligence Artificielle : le podcast AU CRIBLE DE LA SCIENCE décrypte l’actualité vue par les lycéens, avec l’aide de deux scientifiques invités. Prêt à stimuler votre esprit critique ?

Dans ce deuxième épisode, les étudiants de la Faculté des sciences du sport et du mouvement humain de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier ainsi que les élèves de terminale du lycée Toulouse Lautrec s’inquiètent de la fonte des glaces et de ses conséquences. Ce monde du froid que l’on imagine immuable et éternel va-t-il disparaître avec le réchauffement climatique? Des virus vont-ils s’en échapper ? Des terres vont-elles être submergées ? Comment les médias traduisent les réalités du dérèglement climatique aux pôles et dans les glaciers de montagnes ? Éclairage avec le glaciologue Étienne Berthier, le virologue Bernard Mariamé, et l’enseignante-chercheuse en communication environnementale Nicole D’Almeïda.

Morceaux choisis

« C’est très difficile de percevoir un changement de température de 1°C. Les glaciers sont un indicateur très sensible de ce réchauffement : en 25 ans, ils peuvent reculer de plusieurs centaines de mètres, voire des kilomètres pour certains.»

Étienne Berthier, chercheur CNRS, glaciologue au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (Legos - Observatoire Midi-Pyrénées, IRD, CNES, CNRS, Université Toulouse III – Paul Sabatier). Il exploite les données des satellites pour suivre les glaciers de montagne. Il a participé à des missions de terrain dans les Alpes, en Islande, en Alaska ou au Népal.

 

« Pour nous expliquer le réchauffement climatique, on nous montre le froid. C’est la spectacularisation de ces grandes étendues froides en récession qui sont l’outil privilégié pour dire le chaud. »

« Les médias ne sont pas qu’un canal qui transmettrait une vérité objective. Sur le climat, il y a un certain nombre de représentations qui sont mobilisées, par des images, des mots, des couleurs, qui donnent une tonalité à l’information. »

Nicole D'Almeïda, enseignante-chercheuse à Sorbonne Université, spécialiste de communication institutionnelle et environnementale, membre du Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (GRIPIC) de l’École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (Celsa).

 

« Le risque théorique existe, mais je suis plus inquiet des zoonoses, ces virus dont les hôtes naturels sont des animaux, et qui peuvent de temps en temps se transmettre à l’homme. Comme Ebola par exemple. Parce que l’homme va de plus en plus au contact, il étend son territoire. »

Bernard Mariamé, chercheur CNRS à la retraite, spécialiste du virus Herpès. Il étudie les grandes questions virologiques comme le rôle des virus dans l'évolution.

 

Références citées par les invités

  • Éric Lambin, 2008, L’écologie du bonheur, Le Pommier, 301p.

  • www.sircome.fr : site de réflexion sur la communication Responsabilités sociales des entreprises (RSE).Développement durable/Environnement

  • https://lameteorologie.fr : site et revue sur les sciences du climat et de la météorologie (à laquelle contribue Étienne Berthier). 

 

Consulter le dossier pédagogique de la thématique Environnement

 

au crible de la science
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Le podcast Au Crible de la Science est une coproduction Exploreur / Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées et Quai des Savoirs. Présentation : Sophie Chaulaic - journaliste. Préparation : Catherine Thèves, chercheuse CNRS. Réalisation : Arnaud Maisonneuve. Technique : Vincent Navarro. Production radiophonique conçue en partenariat avec le Ministère de la Culture, l'académie de Toulouse et Campus FM.